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Présentation

portraitDavid MORATILLE
Guide de Haute Montagne


Age:  40 ans

Passionné par la montagne, je la parcours sous toutes ses formes en professionnel comme en amateur.

Originaire de Haute-Savoie, j'ai rapidement été attiré par la montagne, ce qui m'a amené à arpenter les sommets du Mont blanc, des Fiz, des Aravis et du Chablais. Mais le plaisir n'a pas de frontières et me pousse assez souvent vers d'autres contrées.

Amateur de photos, j'essaye de réunir mes souvenirs afin de les faire partager à mes clients ou autres passionnés de montagne.

12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 18:39
"Ce pilier très pur, droit comme un I, réserve une magnifique escalade, sur un rocher excellent, dans une ambiance sévère" dixit Gaston Rébuffat dans son chef d'oeuvre "les 100 plus belles courses du massif du Mont Blanc". Voilà tout ce que l'on recherchait alors une fois de plus je m'associe avec Pascal pour gravir ce beau pilier doré.
Tôt le matin, les premiers mètres surprennent un peu puis on prend vite le rythme pour enchaîner les longueurs d'escalade toutes aussi belles les unes que les autres.


Nous atteignons la corde fixe restée à domicile signe que nous sommes bien dans la voie. Le jour se lève nous offrant la vue sur la Dent du Géant et ses alentours.


Ensuite le cheminement de la voie suit un système de fissures parcourant le pilier. Le soleil vient nous frapper rendant les lieux féeriques. Énorme plaisir que de grimper sur un si beau granite reflétant la lumière du soleil.




Nous en avons presque terminé avec le grand socle rocheux. Pascal part devant, remonte des fissures, il disparaît de ma vision après s'être rétabli sur une plate-forme. Perché à mon relais je n'avais aucune idée de ce qu'il y avait derrière cette terrasse. En fait Pascal était arrivé au passage d'un surplomb, il remonta la lame déversante puis s'agrippa à la sangle coincée pour se rétablir du surplomb. Mais la sangle céda et n'ayant mis aucune autre protection, Pascal s'écrasa sur la plate-forme qui lui évita une longue chute dans la paroie. Je me rappelle bien avoir entendu de longues injures s'élever dans le pilier, mais heureusement Pascal est un solide et ce n'est pas quelques éraflures qui vont l'arrêter.


On commence par trouver de la neige sur les vires.


C'est une superbe ambiance, le pilier s'affine et garde sa raideur. Le vide nous entoure et l'escalade est majestueuse.



Me voici dans la longueur d'artif, où il a fallu retaper les pitons et en rajouter car certains étaient en mauvais état.
Le pilier Boccalatte n'est pas loin sur notre droite.


Nous arrivons au moment où il faut effectuer une vertigineuse traversée en versant Nord du pilier. Au menu, petit passage d'artif, fraîche escalade, traversée sur plaques de neige qui déversent dans la face: Que du Bonheur!!!


On rejoint ensuite une brèche par des rochers un peu délités pour rejoindre en traversée la sortie du Supercouloir. On remonte celui-ci pour arriver à un petit col. On reprend les crêtes rocheuse pour rejoindre le sommet du Tacul.



On arrive au sommet du Mont Blanc du Tacul, Il doit être pas loin des 20h, je crois qu'on a loupé la dernière benne.
































Pascal au sommet avant de descendre par un beau couché de soleil.

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commentaires

R
<br /> Bravo pour cette magnifique escalade ! Ca fait rêver...<br /> <br /> <br />
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